Jardin du pacifique

Mur passage

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21.5.22

Long week-end place à la solitude ensoleillée

 
Bonjour à eux,
Encore Victoria. Ce matin, je pense à faire mes valises et cette après-midi, à les défaire.
Ce matin, j'ai écouté la radio et tout était comme hier.

Alors, je pense. Maintenant, je pense et j'écris. Lorsque je pense au Québec et ma région, j'ai parfois l'idée du cimetière en tête.

Ma terre d'accueil.

Dans la quarantaine, ma voisine Haya vient de sortir de chez elle. Sa copine masculine a passé la nuit chez elle. Une femme aux cheveux courts et gris, une tête déposée sur une carrure d'épaules. Elle marche comme un fermier, au retour des champs.
 
Un mur mince sépare nos chambres à coucher. Ne pas déranger.
Des logements par le biais de subventions. Chez moi aussi.
Comme Radio Victoria*, et les organismes francophones. Subventionnés à l'os.

Je poursuis mes observations...
Son fils unique habite à environ quelques centaines de mètres d'ici. Il passe lui rendre visite, lui, élancé comme un ballerin et son gai copain, le suivant, homuncule et bouboule.
Beau tableau.
La mère loge côté femme. Le fils, gai comme un pinson, les cheveux au vent.

La voisine suivante est plus mon genre. Souvent seule, bien mise, une assidue du Value Village. Elle a perdu un des fils d'une surdose, dans son sommeil.

C'est avec Pam que j'ai le plus d'affinité.
Elle me texte à l'occasion, me demande si tout va bien. Je lui réponds que oui. Et je lui souhaite à bientôt.

À part quelques activités sociales, il y a l'église où je chante les dimanches. On n'écarte pas la tradition religieuse sans y réfléchir, deux fois du moins.

Il y a les deux trois jardins de mes clientes où je m'exécute avec une certaine passion, un certain narcissisme, une certaine perfection.

Sauge de Jérusalem, pivoine arbustive, lilas de mai, le cornouiller provincial, les plantes adventices, les fruitiers à venir, les grands arbres, mon basilic intérieur.
La botanique des Dieux.

Une cliente. Chez elle, je vais régulièrement. Elle est très amicale, reconnaissante, au regard de mes tâches horticoles. Elle est née à Salies-de-Béarn, France.

La seconde, sa voisine anglophone est sourde et gentille. Là, je n'y vais que depuis l'an passé.
La troisième cliente, Marlène, comme dans Marlène D. d'Allemagne. Hélas, à petits pas, j'y vais. À ne pas suivre.


Je vis légèrement cloitré et impuissant à trouver l'amour. C'est ce qu'il semble m'arriver.
Je vis l'amour platonique avec l'ensemble. J'embrasse l'univers et, ou de personne.

À mon âge, que puis-je demander de mieux, de plus céleste?
Je ne sais pas. Le miel véritable me suffit. Vous aurez peut-être deviné, j'aime les produits de l'abeille. Son pollen, la propolis, sa gelée royale.

Je m'imagine une vie meilleure sans pour autant en oser la décision. Le statu quo est tout ce que je me permets d'affronter.

J'ai mon petit espace jardin et ses six mètres carrés, là où il y a peu mais néanmoins, que je contemple.
Des mange-tout sont prévus pour le 7 juin.

À part ça, je fais la chasse aux petites et grandes aubaines. Comme deux litres de lait bio en solde final à 75%. Je suis minutieux quand vient le temps de dépenser.
Toutefois, devant un sac en toile de coton robuste, j'ai dû me résigner, dans la joie, et payer un assez gros montant.
Une bonne cause me poussait dans cette direction. Ce sac allait me permettre de transporter certains outils de jardinage.

Alors, avec l'âge, que penses-tu des relations familiales frère et sœur ou l'inverse?
Y a-t-il matière à réflexion, ou pure inquiétude inutile?
N

*Soit chronique horticole, soit l'autre sujet: Chronique Les maux linguistiques à l'émission Nouvelles de l'île, Radio Victoria 107,9 FM.

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Posted by Louis Normand at samedi, mai 21, 2022
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SILENCE

SILENCE
JARDIN J....

Feuille blanche



Je suis bien content d'entendre ça avant la nuit et que le froid soit de trop. J'espère que novembre sera rempli de jours brièvement ensoleillés. Ainsi, le gazon aura le temps de s'affirmer avant que poussent aux gouttières, de fins glaçons. Ici aussi, nous nageons dans des feuilles aux eaux de pluie.On pourrait appeler ça la symphonie pour la feuille dans une mare, tombée.
Rouge à vif, jaune brûlant, hommes ou femmes le front aux yeux vastes et chargés de flammes tenant d'une forte main la saison. Aucunes élections en série le 6 novembre, je crois. Au cœur, la poésie syrienne rugit, se lance mais la raison armée marche à contre sens.
En novembre, on se livre, on se délivre.
Je t'envoie un peu de mon imaginaire teinté d'humeur morose; et rose un jour prochain. Que faire! On marche, on dort et on croit entendre tout autour, des ondes indécelables. Quand je m'élance, il fait toujours soleil quelque part.
Encore le 11 novembre 2012
Non, voici le 21 novembre 2013, un an et 10 jours plus tard.
À en croire la saison, une feuille qui tombe ne saurait se relever. Elle s'enfonce rejoindre ses racines. Et pour décembre 2014, une feuille anonyme.

30 octobre 2019
De Victoria, dans 4 heures le 31octobre. Trois olives recherchées et avoir une huile savoureuse.
Arbequina, Hojiblanca, picual. C'est tout l'Andalousie en une bouteille d'huile extra.
N

Solo

Solo
C'est flou, la terre tictaque. Assieds-toi un instant.!

Lecteur-horticulteur

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Louis Normand
Montréal, QC, Canada
Chroniques horticoles publiées dans le bulletin mensuel de la Société francophone de Victoria, le Réverbère et le l'Entre nous, publication trimestrielle de Carrefour 50+ BC, poésie
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Aujourd'hui et puis demain

C'est pas trop compliqué, je sème une fois et je continue.

L'autre bourgeon...

"Vint un temps où le risque de rester à l'étroit dans un bourgeon est plus douloureux que le risque d'éclore"
Anaïs Nin

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Pourtant

Il existe pourtant des gens

qui se regarde pour avancer


Il existe pourtant de la matière

humaine qui cherche

à inventer l'inépuisable


Il existe pourtant rien

derrière le rideau de la nuit

il existe pourtant le néant


Il existe pourtant quoi

des vies toutes entières étalées

sous le regard des passants


Enregistrés dans la mémoire en marche

Il existe portant et partout

sur la surface planétaire


tout ça

pour des cendres oubliées

Et pourtant, il existe des bourgeons


lnh

29septembre 2012

3R

Octobre 2012 à octobre 2019

Bonjour,
Merci M., et j'ai manqué mon texte (que virtuel) du 2 octobre que j'ai rattrapé grâce à la vigie acadienne. Oui, le centre jardin le Caveau se transforme, surtout en rouge citrouille ce mois-ci.


Bonne fête à celles et ceux qui font de l' Halloween un potage fumant d'odeurs, suivi d'une tarte. Une fois consommé, reste pour l'hiver, les semences grillées au sel marin, gonflées de zinc.

Oui, dans quatre heures, le 31 octobre 2019

L'ami 24 du grand jardin

De l'allusion en passant par l'illusion,

Merci M. de partager le temps qui passe même si nous vivons en des lieux éloignés. Je sens tout au tour un peu de morosité économique avec pour la première fois une correction à la baisse ± 10% de la valeur des maisons à Victoria. Je t'assure que ça nous, citoyens victoriens, enchante guère. Dans certains milieux, on s'aiguise les dents, et le nez prêt à flairer la bonne affaire, la savoureuse descente des infortunés. Jean de la Fontaine a certainement composé une fable sur ce thème.

Récemment, un gourou du monde de l'économie (ils sont tous des gourous qu'ils soient petits ou grands) considérait qu'il serait peut-être souhaitable de subir un choc 19-29 (faisant allusion à la crise de 1929) au lieu de se traîner les sabots dans un environnement économique plutôt anémique et qui se perpétue en une récession interminable à l'image du Japon. L'économie nippone est en mode contraction depuis maintenant 22 ans.


On dit du jardinier qu'il sait faire la différence entre une graine de misère et une vigoureuse. Certains maîtres économistes possèdent le germe de la prospérité tandis que d'autres le germe récessif du court terme. Ceci était le billet économique du jardinier ambitieux en salutation au bien connu jardinier paresseux.

À la prochaine,

COLLECTIF 2012

Ce printemps-là

je voyais les yeux fermés

le présent au loin

dans les maillons de mes pères

suprême urgence de couper la branche

Ce printemps-là

tremblait la verte cime

le sang gonflait les pétales

c'était la surprenante saveur

des premiers baisers de langue

quel sourire l'eau renvoi?

aurore lumineuse

auréole

ô! ton corps

Ce printemps-là

j'avais treize ans

j'avais aussi des souliers neufs


Atelier/découverte du FP3R

TEXTE À LA RENVERSE


Avant la lune d'avril

que le soleil accueille

les ombres des arbres

ce qu'ils disent tout bas

raconte-moi

Dis-moi l'eau

qui s'épuise

emprisonnée au fond du puits

dans l’œil obscurcie par le jour

tout brûle

parle-moi du béton érigé

de ses ronces qui s'enlacent

Dis-moi Colette

Tel est le règne

Tel est le monde

lnh

3Rivières



Minuit

Aujourd'hui, j'ai passé la journée à méditer autour d'un seul mot, la noirceur. Paradoxalement, la germination émerge de cette nuit insondable. D'elle, une lumière perce le jour.
11 novembre2012
N

Encore plus vrai le 30 octobre 2019, dans VICWEST là où j'habite un magnifique petit logement au 202-370 Harbour Road

L'argent

L'espoir ressuscitait de nouveau, brisé, ensanglanté, mais vivace quand même, plus large de minute en minute. La vie telle qu'elle est, dans sa force, si abominable qu'elle soit, avec son éternel espoir!

Émile Zola

Bravo, Émile....

L'OR et Pablo

Pablo m'observe et prêt. Plus tôt, j'ai mis au repos un des deux composteurs après avoir retiré l'or brun de la couche inférieure et l'avoir épandu ici et au jardin com. Je ne vous dirai pas l'effort que j'ai fourni puisque je l'ai fait dans un but.
Des rognures sorties de la cuisine et des déchets du jardin aux nutriments rendus accessibles à la plante, la fine matière organique obtenue accompagnera la semence dans sa lente métamorphose alimentaire, le retour à la table. L'impatient optera pour le raccourci et ses conséquences environnementales, c'est à dire, l'engrais chimique de synthèse. Bon, Pablo s'est calmé, attentif, allons marcher.
Pablo, bon chien fidèle et rebelle encore en 2019
N.

Arbres....

{{Il existe une autre migration, plus intime, celle des graines des arbres abattus. Les semences de forêts entières tentent de fuir, invisibles, à la faveurs des vents, dans la rosée nocturne. Elles laissent derrières elles la hache, les tronçonneuses, les camions des contrebandiers.}}
Augusto Roa Bastos, À contre-vie
Tiré du livre: Le rire des arbres. Les pleurs des forêts
Luc Fournier

Japanese garden in Esquimalt BC

Japanese garden in Esquimalt BC
voir la chronique d'octobre 2010 pour revivre ce jardin...
LNH. Thème Filigrane. Présenté par Blogger.