Trois continents et une petite histoire
Hier, 17 mai, j'ai fait le détour
pour voir si l'unique Paulownia dont je connais l'existence à Victoria était
comment... De fait, il trônait tout de fleurs, à gauche du bâtiment de
l'Assemblée législative de la province, de biais avec l'Hôtel Empress. Rappel
étonnant puisque j'avais été fortement impressionné de la présence de cette
même espèce plantée tout autour de l'immense Place d'Italie, dans le 13e
arrondissement à Paris. Chargés de fleurs et en attente de ses feuilles, ces
arbres distribués autour de la grande place encerclant son centre aménagé.
Autos, motos, vélos et piétons s’élançaient tout autour chacun dans sa
direction.
De retour ici, ce Paulownia tomentosa, arbre impérial, possède à ses pieds une plaque commémorative que j'inclus en photo dans cette chronique. C'est ainsi, les arbres et leurs singularités savent discrètement s’enraciner quelque part en nous. Cette teinte florale commune à Victoria et à Paris, c'est le mauve léger. Des fleurs distinctes, mais de couleur identique que portent autant la glycine (une plante grimpante, tenace et invasive), que le Paulownia.
Le Paulownia est un arbre dont ses valeurs, esthétique, économique et historique, sont bien connues. Il croît tout aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain et possède une biomasse (source élevée d'énergie produite par sa matière organique lors de la décomposition des feuilles) remarquable. C'est aussi un arbre appelé "poumon urbain" dû à la masse du feuillage photosynthétique. Ses feuilles possèdent une capacité élevée dans le traitement de dioxyde de carbone. En plus d'être à croissance rapide, il peut être utilisé contre l’érosion des sols et comme bois d’œuvre.
Êtes-vous déjà allés en Asie? Moi, non. Mais j'ai eu
l'agrément, ou l'expérience de me faire offrir des semences parfois difficiles
à obtenir ici. J'y ai déjà semé les pois et ils sont en route vers une récolte
éventuelle. Aujourd'hui même, j'ai semé des piments forts et un basilic piquant
qui porte le nom de Holy Basil. Je verrai bien où tout ceci me conduira.
Nul doute, au jardin.
Enfin, j'ai connu il y a
quelques mois une citoyenne d'origine
thaïlandaise. Ladda a eu la gentillesse de
me rapporter des semences de ce
pays, d'Asie du Sud-Est. Ça aurait pu être un
chapeau fait d'un textile végétal et signé. Non, au lieu, je lui ai écrit: des semences. Pourvu qu'elles soient
vigoureuses, non hybrides, j'ai pensé lui écrire. Mais
je ne lui ai pas fait. Ladda999 m'a
offert sept sachets de graines. Ce n’était pas un cadeau. C'était, je
crois, un geste de courtoisie à la fois indéterminé et déterminé.Un geste qui reste. Comme des semences qui germent la
saison suivante... ou non.