Chronique-moi
À ce temps de l'année, j'en suis à de simples
réflexions au sujet de cette hausse appréhendée et dérangeante du prix
des fruits et surtout, celui des légumes. J'en ai pour cause de ces
messages médiatiques, en boucle, qui nous font voir le côté à moitié
vide ou à moitié rempli du panier d'épicerie. Où sont passés les
produits frais abordables? Couper, couper, couper ! Oui, mais par où
commencer? Nous ne sommes pas tous friands de bouffe en boîtes de
conserve. Il est beaucoup plus agréable de saisir des aliments frais
qu'une boîte métallique. Le plaisir éprouvé dans l'expérience d'achat
est grandement amoindri devant une pareille boîte... en métal. J'avoue
que devant tout ceci se trouve un passionnant débat.
D'une part,
les aliments importés le sont à prix fort et d'autre part nous avons
entre les mains un dollar affaibli. Bon, il est vrai à entendre ce
refrain économique, quelqu'un quelque part à étudier la question. Et
continue…. Mais nous, nous sommes guidés par une voix intérieure lorsque
vient le temps de tendre la main. Cette dernière est parfois hésitante,
vivement partagée entre porte-monnaie et santé. Pour cette raison, qu'à
chaque année lorsque vient le temps des souhaits, souvent nous disons :
santé et prospérité. Peut-être que l'un ne peut vivre sans l'autre.
Alors,
pour se libérer la conscience, de l'exercice et du passe-temps. Il est
recommandé que le plus grand nombre parmi nous s'adonne, à sa mesure, à
une activité. Pourquoi pas la pratique du jardinage? Plus facile à dire
qu'à faire. Je m'incline honorablement. Cultiver ses légumes, c'est bon
pour la santé, mais peut être épuisant. Des histoires nous
l'enseignent. Cependant…
Malgré tout, un phénomène prend
de l'ampleur. De fait, l'agriculture urbaine* adaptée à notre condition
respective est en mode pleine croissance. Elle se fait déjà à petite
échelle et deviendra dans un proche avenir une tendance forte. Pour ce,
il y a du chemin encore à parcourir. Vrai, il y a des terres agricoles
environnantes qui assurent en saison un approvisionnement appréciable.
Mais hors saison, qu'en est-il? Nous sommes contraints à dépendre de
voisins au sud de la frontière. L'argument est le suivant : une
production sur un territoire en grande partie nordique refroidit
l'ardeur maraîchère ou entrepreneuriale.
Toutefois, il existe,
pour quelques produits, un approvisionnement à l'année. C'est vrai pour
les carottes, les pommes de terre, les navets. Mais ceux-ci côtoient la
rude concurrence de produits semblables importés. Pour le reste et
davantage loin des centres urbains, l'offre se resserre. Je suis
toujours étonné de voir sur les étals des marchés, trois petites à
moyennes betteraves ficelées de Californie pour trois dollars. Et
conséquemment, qu'en est-il des poivrons multicolores, des mange-tout
d'Asie, des asperges de l'autre Amérique, des laitues US, du brocoli
mexicain, et de l'artichaut inconnu? À vos semis, si le cœur vous en
dit. C'est peu forçant et sans cesse divertissant. Ces deux sites
informatifs et cet événement grand public**, j’ai bon espoir, vous
assisteront.
* http://agriculturemontreal.com/partir-des-semis
* http://www.cityfarmer.org/
** Seedy Saturday, Seed &Garden Show, Victoria Conference Centre, 20 février, 10h à 16h.