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18.10.18

Réverbère112018


Jardinage papillon et fentanyl

Est-ce possible, oublier de respirer dans la nuit ? Hélas... Le jardinage maison tout comme sortir son chien pour qu’il pisse et bouge, compte son lot d’échange, de bavardage et de parenthèses entre voisins. L’adage qui veut que: qui s’assemble se ressemble, contient sa dose de vrai... et du faux.
Lorsque deux voisins ont la piqûre de la terre, de creuser, de vouloir réveiller les tulipes, alors, il y a matière à jaser.

Un ou deux à la fois, pas plus, j’ai arraché de jeunes mahonias du nouvel aménagement. Cet arbuste commun, au feuillage épineux et persistant, coûte moins que rien et est presque immortel. C’est pourquoi les architectes paysagers sur la planche à travail en dessinent plus qu’il en faut. De loin comme de près, la densité importe, pareille à une carte postale.

J’ai dit à Nicole: ah, toi aussi t’en as arraché quelques-uns?
- Oui, me dit-elle. Ici, c’est dense, inutilement. De plus, j’ai besoin d’espace pour obtenir plus de fleuris.
- Tu sais, j’ai grandi dans la vallée du Fraser, mon père était un passionné de jardinage. Un trait de lui que j’ai hérité.
Au rythme des mois, nous avons parlé jardinage et de notre communauté Madrona. Au début, elle pensait de se reloger, mais plus le printemps passait, moins son désir de quitter, allait être.
Aujourd’hui, fin octobre, l’Halloween lentement s’installe devant les portes-orangers des deux immeubles.

Récemment, à la descente d’autobus, peu loquace, Nicole me dit:
- Je viens tout juste d’apprendre que mon fils, 41 ans a été trouvé, dans son sommeil, sans vie.
La semaine suivante, pendant que son chaton gris courait après un papillon blanc, elle dit:
- Son décès est attribuable à un arrêt respiratoire. Une trace de fentanyl, en trop.

À la porte, sied un bouddha gris argileux, et au soleil, un large chrysanthème d’un mauve léger.




                                  Ink Challenge













15.10.18

Réverbère102018


CILS FAIME
Pourquoi un pareil titre? Eh... le jardinage écrit passe plus qu’en mode numérique, il passe en ondes, tout court. C’est comme de l’auto promo, mais la chronique Réverbère-jardinage a, marrons-nous, le vent en poupe. D’une pointe de plume, l’encre sillonnera de mots son champ tandis que l’onde émettra tout.

Ces jours-ci, vous sentez-vous plutôt sous la vague que sur celle-ci, je veux dire, dans une sorte de regret que l’été soit à l’eau? C’est bien possible, car bientôt nous serons en déficit de soleil, en surplus de nuages, adossé à des jours obscurément raccourcis.
Déjà, les gens pressent le pas avec au visage un titre vertical. Que doit-on accuser, soi, les autres ou météo média? Alors, restons unis, en élan vers la crête, cinquante ans et plus, quarante-neuf ou moins. Il suffit de provoquer en soi un petit projet né d’un songe enterré. Comme…

Dans le quartier Fernwood, au coeur de Victoria, il y a une fable insolite. Il était une fois...la petite ferme Mason ou le Masonfarmproject.com . Ils sont travailleurs/es de la terre, des gens manuels générateurs d’une moisson propre. Des utopistes à leur manière qui mènent un combat inégal devant l’énormité du vis à vis.

Ce chantier qu’ils poussent, c’est de l’anti-conglomérat. C’est un mouvement à rebours, un retour à la terre ferme, dans la cité où l’agissement tranche. Des curieux dans les deux sens du terme, qui touchent de leurs mains sales l’écran tactile imparable.

Un tel état peut en faire bondir plusieurs, de conclure que de pareil projet demeurera marginal. Pourtant, il y en a un autre qui fait plus que friser le succès, il l’atteint. C’est le cas de la ferme TOPSOIL at DOCKSIDEGREEN.
C’est ce que racontait dans son reportage à Radio Canada le journaliste Jean-Michel Leprince en janvier dernier. On y parlait du concept d’écoquartier gastronomique à la sauce Victoria. Le projet bien implanté est solidement épaulé par des restaurateurs du centre-ville comme le Rebar de la rue Langley, à deux pas de? La SFV.

Tout se brassage s’inscrit dans un cadre inachevé nourrissant une économie maraîchère de proximité. La FED, pour FOOD ECO DISTRICT un projet auquel participe activement Fort Properties Ltd dirigé par les sœurs Bradbury. Pour l’année 2018, une subvention de 56,000$ provenant de Community Coop permit, sous l’égide de la FED Urban Learning Garden, la réalisation de cet aménagement fragile sous la coupole à la Bibliothèque municipale de Victoria. Avec The Fort Common repart le secteur Broughton et Blanshard, là où se trouvait anciennement Vancity.

Le petit projet alors? Rendez-vous à 8h15 le premier mercredi d’octobre à l’émission matinale de CILS 107,9 FM.