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29.12.18

L'Entr'aînés132018


La légende et la coupe

Coups de hache et passe la tronçonneuse, il me dit. Tu sais, nous sommes des gars de bois, disséminés. Des Nordiques légendaires, au style dur, entraînés par temps froid, à la face patinée par les saisons. Aujourd’hui, on en retrouve, des descendants, quelques-uns convertis en producteur d’arbres de Noël. Ainsi, nous bavassions.
Vous me croirez, oui, ils étaient partout. À une époque pas si lointaine, ils parcouraient le continent. On les nommait coureurs des bois, marcheurs, découvreurs, bûcherons, trappeurs, avironneurs, là, dans nos grandes étendues recouvertes de denses forêts ou enneigées. Comme la Sibérie ou encore l’Alaska.

Oui, l’Association canadienne des producteurs d’arbres de Noël n’est pas une légende paysanne, elle aussi se trouve sur le net. Voilà, nous y sommes, ses membres, ils font dans la forêt cultivée. Je me souviens le temps ou nous allions mon père et moi dans la forêt voisine, se récolter un arbre tout frais, à décorer en famille. Était-ce un sapin de Noël véritable ou un simple spécimen du groupe des résineux ? Peu importe. Aujourd’hui, cinq joueurs se partagent la glace. Québec, Ontario, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse et la montagneuse Colombie-Britannique. Des milliers, voire des millions de dollars qui poussent dans les arbres, en fin d’année. Il faut tendre l’oreille, flairer, être au bon endroit.


Les producteurs d’arbres cultivés en 2018 inondent le marché de deux variétés aux aiguilles odorantes: le sapin baumier et le sapin fraser. Une régie de culture très serrée mènera après plus ou moins 10 ans de soins attentifs et intentionnés aux produits actuels disponibles sur les marchés. Autour de Victoria, du sapin baumier je n’en ai pas vu. Cependant, j’ai remarqué chez Garden Works (Centre de jardinage) du sapin fraser provenant de l’Ontario. J’imagine que les faire venir de plus loin coûtait trop cher en transport. Comme vous pouvez voir, j’ai fait une petite virée rapide autour d’ici. J’ai constaté à l’épicerie, qu'il se vendait du Douglas-fir et aussi du Douglas noble. J’ai aussi compris que ces deux derniers ne sont aucunement des sapins. Ils n’appartiennent pas au groupe des Abies comme c’est dit pour le sapin baumier, de la classification universelle, en latin, Abies balsamea.


De plus, intéressante observation, la présence du trait d’union dans Douglas-fir. Ce fut une manière d’écarter celui-ci des sapins, du genre Abies. Pour une question de botanique, on ne pouvait le désigner comme étant un «true fir». Un vrai de faux, un non authentique membre de la famille du sapinage. Aussi simple que ça.
On le disait appartenir aux différentes espèces suivantes : les pins, les pruches, les épinettes jusqu’au jour, en 1867, on lui conféra le titre de Pseudotsuga menziesii. À cause de son cône (cocotte) qui lui était propre. Tout bonnement distinct.

Pour l’arbre artificiel, s’il en est un; à proscrire, à bannir, encore à bannir, le Fait Ailleurs synthétique, potentiellement toxique et, au risque de se faire pourchasser par les sceptiques d’un bord ou les chefs climatiques de l’autre. Dans les réseaux comme sur les écrans, ils sont légion. Paraît-il.
Alors, le feu est au vert pour la bonne affaire. Naturellement!




Références:
- OSU, Oregon State University
- Association canadienne des producteurs d’arbres de Noël


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