La
légende et la coupe
Coups
de hache et passe la tronçonneuse, il me dit. Tu sais, nous sommes
des gars de bois, disséminés. Des Nordiques légendaires, au style
dur, entraînés par temps froid, à la face patinée par les
saisons. Aujourd’hui, on en retrouve, des descendants, quelques-uns
convertis en producteur d’arbres de Noël. Ainsi, nous bavassions.
Vous
me croirez, oui, ils étaient partout. À une époque pas si
lointaine, ils parcouraient le continent. On les nommait coureurs des
bois, marcheurs, découvreurs, bûcherons, trappeurs, avironneurs,
là, dans nos grandes étendues recouvertes de denses forêts ou
enneigées. Comme la Sibérie ou encore l’Alaska.
Oui,
l’Association canadienne des producteurs d’arbres de Noël n’est
pas une légende paysanne, elle aussi se trouve sur le net. Voilà,
nous y sommes, ses membres, ils font dans la forêt cultivée. Je me
souviens le temps ou nous allions mon père et moi dans la forêt
voisine, se récolter un arbre tout frais, à décorer en famille.
Était-ce un sapin de Noël véritable ou un simple spécimen du
groupe des résineux ? Peu importe. Aujourd’hui, cinq joueurs se
partagent la glace. Québec, Ontario, Nouveau-Brunswick,
Nouvelle-Écosse et la montagneuse Colombie-Britannique. Des
milliers, voire des millions de dollars qui poussent dans les arbres,
en fin d’année. Il faut tendre l’oreille, flairer, être au bon
endroit.
Les
producteurs d’arbres cultivés en 2018 inondent le marché de deux
variétés aux aiguilles odorantes: le sapin baumier et le sapin
fraser. Une régie de culture très serrée mènera après plus ou
moins 10 ans de soins attentifs et intentionnés aux produits actuels
disponibles sur les marchés. Autour de Victoria, du sapin baumier je
n’en ai pas vu. Cependant, j’ai remarqué chez Garden Works
(Centre de jardinage) du sapin fraser provenant de l’Ontario.
J’imagine que les faire venir de plus loin coûtait trop cher en
transport. Comme vous pouvez voir, j’ai fait une petite virée
rapide autour d’ici. J’ai constaté à l’épicerie, qu'il se
vendait du Douglas-fir et aussi du Douglas noble. J’ai aussi
compris que ces deux derniers ne sont aucunement des sapins. Ils
n’appartiennent pas au groupe des Abies comme c’est dit pour le
sapin baumier, de la classification universelle, en latin, Abies
balsamea.
De
plus, intéressante observation, la présence du trait d’union dans
Douglas-fir. Ce fut une manière d’écarter celui-ci des sapins, du
genre Abies. Pour une question de botanique, on ne pouvait le
désigner comme étant un «true
fir». Un vrai de
faux, un non authentique membre de la famille du sapinage. Aussi
simple que ça.
On
le disait appartenir aux différentes espèces suivantes : les pins,
les pruches, les épinettes jusqu’au jour, en 1867, on lui conféra
le titre de Pseudotsuga menziesii. À cause de son cône (cocotte)
qui lui était propre. Tout bonnement distinct.
Pour
l’arbre artificiel, s’il en est un; à proscrire, à bannir,
encore à bannir, le
Fait
Ailleurs
synthétique,
potentiellement toxique et, au risque de se faire pourchasser par les
sceptiques d’un bord ou les chefs climatiques de l’autre. Dans
les réseaux comme sur les écrans, ils sont légion. Paraît-il.
Alors,
le feu est au vert pour la bonne affaire. Naturellement!
Références:
-
OSU, Oregon State University
-
Association canadienne des producteurs d’arbres de Noël
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