Félix
et Nicolas
Je
me souviens de Madame Boileau, une enseignante du Conservatoire
Lasalle. Elle connaissait bien le caractère des mots et le poids de
la ponctuation. Je me rappelle un peu moins du fils de Gilles
Boileau. J’ai voulu m’inspirer de ce scorpion et poète et je me
suis mis à la recherche d’une citation de Nicolas qui me trottait,
vaguement, dans la tête.
- Hâtez-vous lentement [oxymore], et sans perdre courage,
- Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
- Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
- Ajoutez quelquefois, et souvent effacez
- Nicolas Boileau
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Donc, après Boileau, voici
retouchée, version raccourcie, la chronique Jardin du pacifique
parue dans le Réverbère de décembre 2009.
Tradition
et Poinsettia….
Je
me souviens, une année, nous nous étions offert une plante du temps
des Fêtes. Une sorte de démesure considérant l’espace disponible
dans notre modeste maison de la rue Murray à Greenfield Park. Rue
très linéaire, étroite, cassée à un bout, nommée Little
Murray par les Anglos du coin.
Au
blanc tapis hivernal, il fallait opposer un solide contre poids à la
saison froide. C’était, se mettre dans l’ambiance. En cette
période où, une autre année se prépare à partir, couronnée de
tout et d’un rien, les lieux publics débordent de vert, de rouge,
de souhaits et de désirs.
Le
Poinsettia
trônait dans
notre salle à manger (le salon étant complet) au beau milieu du
mobilier et de tout le reste. Comme un arbre droit et non
buissonnant, il faisait un beau et bon mètre de haut et large. Un
vrai spectacle de bractées rouges, de feuilles veineuses et de latex
blanc. Derrière, sur le mur, j’ai cru voir apparaître cette
citation imagée, d’ici ou de là-haut:
Quand il tombe, l'arbre fait deux trous. Celui dans le ciel est le plus grand.
Félix
Leclerc
louisjardin@hotmail.com
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