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18.9.17

Le vrai Jour



Le vrai Jour

Ils sont en état de soif avancée. C’est dur à avaler, mais la pluie tombe sur d’autres points des méridiens terrestres. La végétation autour d’ici a beau être en manque, elle doit attendre et se réjouir d’être épargnée des flammes ou d’un vent trop hostile. Plein feu sur le climat, à plein temps à l’écran.

Ce matin dans la rue voisine, un homme, au pied d’un arbre trop long et toujours vert déversait les quelques litres qu’un gros arrosoir pouvait contenir d’eau claire. C’est ce que font beaucoup de citoyens en cette saison. Arroser ce qui mérite encore de vivre. Qu’en est- il des plantes au balcon ou d’intérieur? Trente-trois Celsius dans un salon ou sur un balcon fort en ensoleillement c’est beaucoup d’évapotranspiration. Autant en nous que dans le sol, partout la chaleur persistante pompe l’eau restante.

Ce soleil de plomb n’arrive pas à chasser du chantier voisin, des ouvriers casqués. Salaire oblige. De sept heures à treize heures ou plus encore, ils se répondent à coup sûr, marteau en main, de mouvement en mouvement, de gorgée d’eau en gorgée d’eau. Le truck les attend.
Les mètres de forêt, que les uns transportent, défilent. Plus d’arrosage, le bois est sec, à point. Plus nécessaire de faire comme il est fait à l’arbre debout, en période de culture. Assurer sa survie, optimiser sa croissance, qu’il pousse bien et vite, car il détient en lui, une valeur qui sommeille, une énergie négociable et renouvelable. L’arbre, une fois abattu, des matériaux inertes constitués servira bien à quelque chose.

Hier, au volant, à vélo ou au pas de marche la chaleur se voulait partout, accablante, pour un temps du moins. L’ombre qu’offrait la haute verdure servait de refuge contre les chauds rayons de 15 heures. Pour une courte durée, en période de canicule, l’ombre est un bien-être immédiat que les gens saisissent. Réunies, l’ombre et la végétation ne font qu’un. Ils sont solidaires, servent d’écran.
En ces temps-ci, il est à propos de parler de végétation, de pluie et de feu. Au Sud, l’eau et le vent ont laissé derrière eux des heures incalculables de reconstruction. Au Nord, la sècheresse extrême, elle, déclenche des conditions favorables aux incendies et à ses conséquences.

Entre Kamloops, les États du sud et nous, des territoires climatiques éloignés et distincts, confrontés à une météo imprévisible, source de bien des spéculations et d’avertissements.
Lorsqu’une ville s’érige en partie ou en totalité sur un marécage pavé de rêves dorés, on se croirait dans la fable: le bricoleur et le nuage. Terrorisme verbeux ou terreur climatique. Qui fait quoi?

La météo et le temps qu'il fait ont toujours été un sujet universel pour entrer comme pour quitter une conversation, sur-le-champ.


AFRACB092017


Chronique du jour

Ils sont en état de soif avancée. C’est dur à avaler, mais la pluie tombe sur d’autres points des méridiens terrestres. La végétation autour d’ici a beau être en manque, elle doit attendre et se réjouir d’être épargnée des flammes ou d’un vent trop hostile. Plein feu sur le climat, à plein temps à l’écran.

Ce matin dans la rue voisine, un homme, au pied d’un arbre trop long et toujours vert déversait les quelques litres qu’un gros arrosoir pouvait contenir d’eau claire. C’est ce que font beaucoup de citoyens en cette saison. Arroser ce qui mérite encore de vivre. Qu’en est- il des plantes au balcon ou d’intérieur? Trente-trois Celsius dans un salon ou sur un balcon fort en ensoleillement c’est beaucoup d’évapotranspiration. Autant en nous que dans le sol, partout la chaleur persistante pompe l’eau restante.

Ce soleil de plomb n’arrive pas à chasser du chantier voisin, des ouvriers casqués. Salaire oblige. De sept heures à treize heures ou plus encore, ils se répondent à coup sûr, marteau en main, de mouvement en mouvement, de gorgée d’eau en gorgée d’eau. Le truck les attend.
Les mètres de forêt, que les uns transportent, défilent. Plus d’arrosage, le bois est sec, à point. Plus nécessaire de faire comme il est fait à l’arbre debout, en période de culture. Assurer sa survie, optimiser sa croissance, qu’il pousse bien et vite, car il détient en lui, une valeur qui sommeille, une énergie négociable et renouvelable. L’arbre, une fois abattu, des matériaux inertes constitués servira bien à quelque chose.

Hier, au volant, à vélo ou au pas de marche la chaleur se voulait partout, accablante, pour un temps du moins. L’ombre qu’offrait la haute verdure servait de refuge contre les chauds rayons de 15 heures. Pour une courte durée, en période de canicule, l’ombre est un bien-être immédiat que les gens saisissent. Réunies, l’ombre et la végétation ne font qu’un. Ils sont solidaires, servent d’écran.
En ces temps-ci, il est à propos de parler de végétation, de pluie et de feu. Au Sud, l’eau et le vent ont laissé derrière eux des heures incalculables de reconstruction. Au Nord, la sécheresse extrême, elle, déclenche des conditions favorables aux incendies et à ses conséquences.

Entre Kamloops, les États du sud et nous, des territoires climatiques éloignés et distincts, confrontés à une météo imprévisible, source de bien des spéculations et d’avertissements.
Lorsqu’une ville s’érige en partie ou en totalité sur un marécage pavé de rêves dorés, on se croirait dans la fable: le bricoleur et le nuage. Terrorisme ou terreur climatique. Qui fait quoi?

La météo et le temps qu'il fait ont toujours été un sujet universel pour entrer comme pour sortir d’une conversation sur-le-champ.


Louis Hébert

10.9.17

Réverbère092017


Le bouquet de Françoise

Tandis que son coeur se transporte
au delà des vallées et des pics

son regard limpide s’arrête
sur la toute puissante tempête
qui secoue ses sentiments

Quelle route emprunter?
Celle déconstruite?
Celle pavée de reflets?

elle fait pause
soudainement se lance
dans la foule blanche

elle est ce que la nuit n’a fait d’elle
aucun regret aucun vacillement

elle assume gaiement
toutes les nuances d’instabilité
qui l’habitent

elle est une fleur noire
porteuse de rayons dorés

le jour est son enfant et
elle prend tout
même septembre

Jacob Stigme



Réverbère07/082017

Le buvard et le râteau


Le buvard est à l'écriture à ce que le râteau est à l'horticulture. Deux objets symboliques pour la main. Donc, une chronique estivale juste pour rire. La nuit fut courte. Pourquoi? C’est juin, mois de la croissance accélérée de la végétation. Aujourd'hui, je parlerai de sujets que je connais, autant que possible. Chaque année, juin offre la possibilité de vivre au rythme du mange-tout. Ils ne cessent de grimper, suspendus au soleil. Ils ont une surface cireuse. Aucun risque de cancer. Pois, ils viennent en quantité et autant en qualité. Le secret? Des semences vigoureuses et bien acclimatées.
L'ail, lui, profite sous terre. D'ici peu, sa fleur se déploiera comme une épée de son fourreau.
La fraise. J'aimerais qu'il en soit ainsi des fraises. Mais, c'est plutôt décevant. Vous connaissez mes préjugés au sujet de la fraise, rouge en dehors, blanc en dedans. Oublié sur le comptoir, ce genre de petit fruit importé restera sans jus et propre. Le mûrissement demeure nécessaire. Rien de moins. Au sujet de la fraise blanche, elle existe bien. Elle est goûteuse, élancée. Pas tout à fait ronde. L'an dernier, je m'en suis procuré un plant au Market de la rue Catherine, dans Vic-Ouest. Allez les encourager. Ils sont charmants et passionnés pour tout ce qui pousse et se mange.
J'ai fait une visite éclair, en matinée du 22 juin, au Farmer's Market de la rue Georgia, à quelques mètres de Radio-Canada. Soleil de plomb tout était en place, les ardoises, les prix, les produits, les petits bonhommes au dessein estival. Malchance ou non, l’atmosphère n’y était pas. Je ne me suis pas gêné pour communiquer au vendeur ma pensée; qu'un casseau de fraises d'Abbosford à 5$, il y a quelque chose qui tourne pas rond. Un Lavallois a pu en obtenir six pour 10$ et savoureuses en plus. Je m'attendais qu'il me dise: retourne dans l'Est si c'est si bon marché là-bas. Mais, non. Il n'a fait qu'encaisser le coup, sèchement, comme un marin devant une marée trop basse, longtemps.
Hier soir, Sidney, rue barrée comme c'est d'usage tous les jeudis 16h que la joyeuse saison apporte. Ce Market offre plus d'ambiance à la foule, je pense, heureuse d'être dans le coup. Ici, dans ce coin de pays, les marchés sont différents. Vous voyez, je ne veux pas offenser personne. Il y a un petit quelque chose de différent qui peut paraître énorme. Évidemment, nous sommes tôt en saison. Soyez prêt, la récolte viendra, forte.
Une autre chronique, une dernière? J’aimerais qu’elle traite de plantes carnivores (ex :Sarracénies) et meurtrières (Ex :Pisonia grandis). Elle pourrait déchaîner les passions dans la cité. Alors, à nous l’été.