Le buvard et le râteau
Le buvard est à
l'écriture à ce que le râteau est à l'horticulture. Deux objets
symboliques pour la main. Donc, une chronique estivale juste pour rire.
La nuit fut courte. Pourquoi? C’est juin, mois de la croissance
accélérée de la végétation. Aujourd'hui, je parlerai de sujets que je
connais, autant que possible. Chaque année, juin offre la possibilité
de vivre au rythme du mange-tout. Ils ne cessent de grimper, suspendus
au soleil. Ils ont une surface cireuse. Aucun risque de cancer. Pois,
ils viennent en quantité et autant en qualité. Le secret? Des semences
vigoureuses et bien acclimatées.
L'ail, lui, profite sous terre. D'ici peu, sa fleur se déploiera comme une épée de son fourreau.
La
fraise. J'aimerais qu'il en soit ainsi des fraises. Mais, c'est plutôt
décevant. Vous connaissez mes préjugés au sujet de la fraise, rouge en
dehors, blanc en dedans. Oublié sur le comptoir, ce genre de petit fruit
importé restera sans jus et propre. Le mûrissement demeure nécessaire.
Rien de moins. Au sujet de la fraise blanche, elle existe bien. Elle est
goûteuse, élancée. Pas tout à fait ronde. L'an dernier, je m'en suis
procuré un plant au Market de la rue Catherine, dans Vic-Ouest. Allez
les encourager. Ils sont charmants et passionnés pour tout ce qui pousse
et se mange.
J'ai fait une visite éclair, en matinée du 22
juin, au Farmer's Market de la rue Georgia, à quelques mètres de
Radio-Canada. Soleil de plomb tout était en place, les ardoises, les
prix, les produits, les petits bonhommes au dessein estival. Malchance
ou non, l’atmosphère n’y était pas. Je ne me suis pas gêné pour
communiquer au vendeur ma pensée; qu'un casseau de fraises d'Abbosford à
5$, il y a quelque chose qui tourne pas rond. Un Lavallois a pu en
obtenir six pour 10$ et savoureuses en plus. Je m'attendais qu'il me
dise: retourne dans l'Est si c'est si bon marché là-bas. Mais, non. Il
n'a fait qu'encaisser le coup, sèchement, comme un marin devant une
marée trop basse, longtemps.
Hier soir, Sidney, rue barrée comme
c'est d'usage tous les jeudis 16h que la joyeuse saison apporte. Ce
Market offre plus d'ambiance à la foule, je pense, heureuse d'être dans
le coup. Ici, dans ce coin de pays, les marchés sont différents. Vous
voyez, je ne veux pas offenser personne. Il y a un petit quelque chose
de différent qui peut paraître énorme. Évidemment, nous sommes tôt en
saison. Soyez prêt, la récolte viendra, forte.
Une autre
chronique, une dernière? J’aimerais qu’elle traite de plantes carnivores
(ex :Sarracénies) et meurtrières (Ex :Pisonia grandis). Elle pourrait
déchaîner les passions dans la cité. Alors, à nous l’été.
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