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19.5.17

Réverbère062017



Trois continents et une petite histoire
Hier, 17 mai, j'ai fait le détour pour voir si l'unique Paulownia dont je connais l'existence à Victoria était comment... De fait, il trônait tout de fleurs, à gauche du bâtiment de l'Assemblée législative de la province, de biais avec l'Hôtel Empress. Rappel étonnant puisque j'avais été fortement impressionné de la présence de cette même espèce plantée tout autour de l'immense Place d'Italie, dans le 13e arrondissement à Paris. Chargés de fleurs et en attente de ses feuilles, ces arbres distribués autour de la grande place encerclant son centre aménagé. Autos, motos, vélos et piétons s’élançaient tout autour chacun dans sa direction.

De retour ici, ce Paulownia tomentosa, arbre impérial, possède à ses pieds une plaque commémorative que j'inclus en photo dans cette chronique. C'est ainsi,  les arbres et leurs singularités savent discrètement s’enraciner quelque part en nous. Cette teinte florale commune à Victoria et à Paris, c'est le mauve léger. Des fleurs distinctes, mais de couleur identique que portent autant la glycine (une plante grimpante, tenace et invasive), que le Paulownia.

Le Paulownia est un arbre dont ses valeurs, esthétique, économique et historique, sont bien connues. Il croît tout aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain et possède une biomasse (source élevée d'énergie produite par sa matière organique lors de la décomposition des feuilles) remarquable. C'est aussi un arbre appelé "poumon urbain" dû à la masse du feuillage photosynthétique. Ses feuilles possèdent une capacité élevée dans le traitement de dioxyde de carbone. En plus d'être à croissance rapide, il peut être utilisé contre l’érosion des sols et comme bois d’œuvre.
Êtes-vous déjà allés en Asie? Moi, non. Mais j'ai eu l'agrément, ou l'expérience de me faire offrir des semences parfois difficiles à obtenir ici. J'y ai déjà semé les pois et ils sont en route vers une récolte éventuelle. Aujourd'hui même, j'ai semé des piments forts et un basilic piquant qui porte le nom de Holy Basil. Je verrai bien où tout ceci me conduira. Nul doute, au jardin.
Enfin, j'ai connu il y a quelques mois une citoyenne d'origine thaïlandaise. Ladda a eu la gentillesse de me rapporter des semences de ce pays, d'Asie du Sud-Est. Ça aurait pu être un  chapeau fait d'un textile végétal et signé. Non, au lieu, je lui ai écrit: des semences. Pourvu qu'elles soient vigoureuses, non hybrides, j'ai pensé lui écrire. Mais je ne lui ai pas fait. Ladda999 m'a offert sept sachets de graines. Ce n’était pas un cadeau. C'était, je crois, un geste de courtoisie à la fois indéterminé et déterminé.Un geste qui reste. Comme des semences qui germent la saison suivante... ou non.
Alors, passer un bon été.

portrait de mai

Portrait de mai
Jamais d'aussi lointaine distance Olivier n'aura réussi à relever,  maintenant rendu au deux tiers de son existence, ce défi. C'est bien connu, l'éloignement peut souvent réveiller une créativité somnolente et permettre de retrouver un enthousiasme égaré. Assez de fleurs ou trop de fleurs, il y a en avril ainsi qu'en mai, suffisamment d'intensité de toutes sortes pour se sentir à  nouveau, émerveiller.
Alors,  voilà, s'égrènent les jours d'avril et de mai. Il s'est installé dans le 14e, à deux pas d'un parc, celui de Montsouris, un des quatre grands espaces aménagés sous le règne de Napoléon lll, entre 1869 et 1878 à l'époque des Grands Travaux haussemaniens, et qui donnent à Paris sa touche actuelle.
Ensuite, il y a le café Chin Chin situé juste en face d'une des quatre entrées vous suggérant des sentiers intérieurs à parcourir.
Tout n'est pas vieux dans le printemps urbain de la Ville Lumière. Au contraire,  tout est au vert débutant, au jaune soleil, au blanc contraste et au mauve léger. Ça donne le goût de flâner, de s'amuser, se laisser à la détente.
Ce printemps fleuri, il existe également ailleurs que dans les jardins ou les espaces verts. Il suffit d'arpenter les rues étroites ou les larges boulevards pour se faire une tête et plonger dans la saison des primeurs estivales.

Au début, Olivier résistait à l'invitation du paysage. Lui, le cartésien, finit par se prêter au jeu, celui des ombres, des couleurs et des compositions; et allant même, son mobile à la main, croquer quelques scènes remarquées. Quoi de plus naturel!  Pour mieux se souvenir mais aussi pour ensuite oublier lilas, spirée,  glycines, forthsysias,  daphnés,  et cerisiers; mais jamais leurs couleurs et leurs odeurs particulières.

Déjà, il se voit dépassé par des coureurs entraînés et solitaires.  Sortie et entrée de station de métro, bouquets de muguet à trois euros, bouquets printaniers à six euros. Aujourd'hui, c'est la vie toute entière, solidaire dans la nature, qui s' anime au parc de Montsouris dans le 14e de toujours aussi Paris.
Et pour demain. Je pousserai une pointe dans le 18e, découvrir la Promenade Dora Bruder. Dora Bruder?

Réverbère042017


Pierre contre Pierre



Un jardin peut-il attendre? Un jardin peut toujours attendre. Ce qui ne peut attendre, c’est la saison. Elle s’installe en nous comme le fait la force tapi au creux du bourgeon. Un cycle de vie s’amorce. Toujours.

Qu’est ce qu’on peut faire en avril et qu’est-ce qu’avril attend de nous en retour? Pas abondamment pour l’activité en pleine terre puisqu’il faut attendre la hausse de la température, surtout celle du sol. Du désherbage, oui, pour prévenir la montée en graines des indésirables et ainsi mettre court cette tâche fastidieuse mais productive. Les éléments nutritifs sont réservés à vos plants.

À l’intérieur? Alors là, oui, avril est un mois par excellence pour se lancer car, à partir de mai on mettra le tout, à l’extérieur. Parfois, sous abri. Au début, avec une transition progressive, une adaptation des jeunes plants aux conditions externes. Très important pour obtenir des plants sains et résistants. Faisons en sorte d’éviter d’être déçus. Je me réclame d’avril, parce que c’est un mois de croissance, la période des semis.
En somme, cette chronique aurait pu s’intituler avril dans mars ou mars dans avril tant ils sont surprenants. Dans les potagers, très peu de gens s’activent. C’est ce que j’ai souvent remarqué. Cela ne signifie pas pour autant que rien ne se passe. Des préparatifs essentiels qui nous conduiront ultimement à de joyeux résultats.

Voici un autre printemps….

« Le printemps est la saison où les garçons commencent à comprendre ce que les filles ont su tout l'hiver. »
O. Henry