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4.11.17

Réverbère112017


Conte à 360 mots max

Il était une fois un espace. Tous les matins, le jour nous livrait le soleil dans sa plénitude dorée. Et vis vers ça. À ceci, s’ajoutait un cerf aux yeux tranquilles, vêtu de poil.
Faire le train, faire du train. Choisissons, la ferme ou la ferme?
Bon, je disais, on m’a réservé un siège à bord du train, le Réverbère. J’ai le choix. Je monte à bord ou je reste sur le quai.

J’évite la culture de la citrouille. Elle demande trop en tout. Il faut se pencher, ensuite se redresser. De plus, elle a le cul plat. On ne peut la planter. Un usage parmi tant d’autres, c’est de la rendre décorative. En faire un objet d’art massif, éphémère, et qui se dégonfle au premier gel méchant. Oui, du gel, ça peut être sournois.
Je crois tout de même à la citrouille parce qu’elle émerveille et aussi, elle contient une quantité élevée de graines nutritives. Magnésium, zinc, bon pour le cœur et le système immunitaire. Grillées dans le tamari? Oui! Oui! Oui! Non! Non! Non!

À l’oeil, la citrouille c’est une tête d’ail volumineuse. Regardez bien ces photos maison. L’ail, son secret, il demande moins d’espace. Il ne fait pas de graine. Il donne des gousses et une gousse donne un ail complet.
Oui, vrai, il y a aussi les bulbilles, en forme de larme. Je vous encourage, après trois ans,voilà, vous obtiendrez de l’ail sain, unique au monde.

Je cherche mes mots. Je fais hashtag qui fait clic. Je sors luncher, je cherche mes mots. Je sors au cinéma, j’achète du pop corn et un grand verre sucré. Non, je reste au lit, je fais mon cinéma, je m’endors, je me réveille, je vois des mots dans la glace. Je vais sur le trottoir, je cherche mes mots. Je vais à l’épicerie, Pumpkin Pie, je cherche mes mots. Je prends une marche, deux marches, trois marches, puis l’escalier. Dans le trafic, je cancel tout, je cherche mes mots. J’entre à la pharmacie, je texte les yeux rivés, le souffle court.
Du gingko biloba s’il vous plaît. Quoi? Vous en avez plus!




18.9.17

Le vrai Jour



Le vrai Jour

Ils sont en état de soif avancée. C’est dur à avaler, mais la pluie tombe sur d’autres points des méridiens terrestres. La végétation autour d’ici a beau être en manque, elle doit attendre et se réjouir d’être épargnée des flammes ou d’un vent trop hostile. Plein feu sur le climat, à plein temps à l’écran.

Ce matin dans la rue voisine, un homme, au pied d’un arbre trop long et toujours vert déversait les quelques litres qu’un gros arrosoir pouvait contenir d’eau claire. C’est ce que font beaucoup de citoyens en cette saison. Arroser ce qui mérite encore de vivre. Qu’en est- il des plantes au balcon ou d’intérieur? Trente-trois Celsius dans un salon ou sur un balcon fort en ensoleillement c’est beaucoup d’évapotranspiration. Autant en nous que dans le sol, partout la chaleur persistante pompe l’eau restante.

Ce soleil de plomb n’arrive pas à chasser du chantier voisin, des ouvriers casqués. Salaire oblige. De sept heures à treize heures ou plus encore, ils se répondent à coup sûr, marteau en main, de mouvement en mouvement, de gorgée d’eau en gorgée d’eau. Le truck les attend.
Les mètres de forêt, que les uns transportent, défilent. Plus d’arrosage, le bois est sec, à point. Plus nécessaire de faire comme il est fait à l’arbre debout, en période de culture. Assurer sa survie, optimiser sa croissance, qu’il pousse bien et vite, car il détient en lui, une valeur qui sommeille, une énergie négociable et renouvelable. L’arbre, une fois abattu, des matériaux inertes constitués servira bien à quelque chose.

Hier, au volant, à vélo ou au pas de marche la chaleur se voulait partout, accablante, pour un temps du moins. L’ombre qu’offrait la haute verdure servait de refuge contre les chauds rayons de 15 heures. Pour une courte durée, en période de canicule, l’ombre est un bien-être immédiat que les gens saisissent. Réunies, l’ombre et la végétation ne font qu’un. Ils sont solidaires, servent d’écran.
En ces temps-ci, il est à propos de parler de végétation, de pluie et de feu. Au Sud, l’eau et le vent ont laissé derrière eux des heures incalculables de reconstruction. Au Nord, la sècheresse extrême, elle, déclenche des conditions favorables aux incendies et à ses conséquences.

Entre Kamloops, les États du sud et nous, des territoires climatiques éloignés et distincts, confrontés à une météo imprévisible, source de bien des spéculations et d’avertissements.
Lorsqu’une ville s’érige en partie ou en totalité sur un marécage pavé de rêves dorés, on se croirait dans la fable: le bricoleur et le nuage. Terrorisme verbeux ou terreur climatique. Qui fait quoi?

La météo et le temps qu'il fait ont toujours été un sujet universel pour entrer comme pour quitter une conversation, sur-le-champ.


AFRACB092017


Chronique du jour

Ils sont en état de soif avancée. C’est dur à avaler, mais la pluie tombe sur d’autres points des méridiens terrestres. La végétation autour d’ici a beau être en manque, elle doit attendre et se réjouir d’être épargnée des flammes ou d’un vent trop hostile. Plein feu sur le climat, à plein temps à l’écran.

Ce matin dans la rue voisine, un homme, au pied d’un arbre trop long et toujours vert déversait les quelques litres qu’un gros arrosoir pouvait contenir d’eau claire. C’est ce que font beaucoup de citoyens en cette saison. Arroser ce qui mérite encore de vivre. Qu’en est- il des plantes au balcon ou d’intérieur? Trente-trois Celsius dans un salon ou sur un balcon fort en ensoleillement c’est beaucoup d’évapotranspiration. Autant en nous que dans le sol, partout la chaleur persistante pompe l’eau restante.

Ce soleil de plomb n’arrive pas à chasser du chantier voisin, des ouvriers casqués. Salaire oblige. De sept heures à treize heures ou plus encore, ils se répondent à coup sûr, marteau en main, de mouvement en mouvement, de gorgée d’eau en gorgée d’eau. Le truck les attend.
Les mètres de forêt, que les uns transportent, défilent. Plus d’arrosage, le bois est sec, à point. Plus nécessaire de faire comme il est fait à l’arbre debout, en période de culture. Assurer sa survie, optimiser sa croissance, qu’il pousse bien et vite, car il détient en lui, une valeur qui sommeille, une énergie négociable et renouvelable. L’arbre, une fois abattu, des matériaux inertes constitués servira bien à quelque chose.

Hier, au volant, à vélo ou au pas de marche la chaleur se voulait partout, accablante, pour un temps du moins. L’ombre qu’offrait la haute verdure servait de refuge contre les chauds rayons de 15 heures. Pour une courte durée, en période de canicule, l’ombre est un bien-être immédiat que les gens saisissent. Réunies, l’ombre et la végétation ne font qu’un. Ils sont solidaires, servent d’écran.
En ces temps-ci, il est à propos de parler de végétation, de pluie et de feu. Au Sud, l’eau et le vent ont laissé derrière eux des heures incalculables de reconstruction. Au Nord, la sécheresse extrême, elle, déclenche des conditions favorables aux incendies et à ses conséquences.

Entre Kamloops, les États du sud et nous, des territoires climatiques éloignés et distincts, confrontés à une météo imprévisible, source de bien des spéculations et d’avertissements.
Lorsqu’une ville s’érige en partie ou en totalité sur un marécage pavé de rêves dorés, on se croirait dans la fable: le bricoleur et le nuage. Terrorisme ou terreur climatique. Qui fait quoi?

La météo et le temps qu'il fait ont toujours été un sujet universel pour entrer comme pour sortir d’une conversation sur-le-champ.


Louis Hébert

10.9.17

Réverbère092017


Le bouquet de Françoise

Tandis que son coeur se transporte
au delà des vallées et des pics

son regard limpide s’arrête
sur la toute puissante tempête
qui secoue ses sentiments

Quelle route emprunter?
Celle déconstruite?
Celle pavée de reflets?

elle fait pause
soudainement se lance
dans la foule blanche

elle est ce que la nuit n’a fait d’elle
aucun regret aucun vacillement

elle assume gaiement
toutes les nuances d’instabilité
qui l’habitent

elle est une fleur noire
porteuse de rayons dorés

le jour est son enfant et
elle prend tout
même septembre

Jacob Stigme



Réverbère07/082017

Le buvard et le râteau


Le buvard est à l'écriture à ce que le râteau est à l'horticulture. Deux objets symboliques pour la main. Donc, une chronique estivale juste pour rire. La nuit fut courte. Pourquoi? C’est juin, mois de la croissance accélérée de la végétation. Aujourd'hui, je parlerai de sujets que je connais, autant que possible. Chaque année, juin offre la possibilité de vivre au rythme du mange-tout. Ils ne cessent de grimper, suspendus au soleil. Ils ont une surface cireuse. Aucun risque de cancer. Pois, ils viennent en quantité et autant en qualité. Le secret? Des semences vigoureuses et bien acclimatées.
L'ail, lui, profite sous terre. D'ici peu, sa fleur se déploiera comme une épée de son fourreau.
La fraise. J'aimerais qu'il en soit ainsi des fraises. Mais, c'est plutôt décevant. Vous connaissez mes préjugés au sujet de la fraise, rouge en dehors, blanc en dedans. Oublié sur le comptoir, ce genre de petit fruit importé restera sans jus et propre. Le mûrissement demeure nécessaire. Rien de moins. Au sujet de la fraise blanche, elle existe bien. Elle est goûteuse, élancée. Pas tout à fait ronde. L'an dernier, je m'en suis procuré un plant au Market de la rue Catherine, dans Vic-Ouest. Allez les encourager. Ils sont charmants et passionnés pour tout ce qui pousse et se mange.
J'ai fait une visite éclair, en matinée du 22 juin, au Farmer's Market de la rue Georgia, à quelques mètres de Radio-Canada. Soleil de plomb tout était en place, les ardoises, les prix, les produits, les petits bonhommes au dessein estival. Malchance ou non, l’atmosphère n’y était pas. Je ne me suis pas gêné pour communiquer au vendeur ma pensée; qu'un casseau de fraises d'Abbosford à 5$, il y a quelque chose qui tourne pas rond. Un Lavallois a pu en obtenir six pour 10$ et savoureuses en plus. Je m'attendais qu'il me dise: retourne dans l'Est si c'est si bon marché là-bas. Mais, non. Il n'a fait qu'encaisser le coup, sèchement, comme un marin devant une marée trop basse, longtemps.
Hier soir, Sidney, rue barrée comme c'est d'usage tous les jeudis 16h que la joyeuse saison apporte. Ce Market offre plus d'ambiance à la foule, je pense, heureuse d'être dans le coup. Ici, dans ce coin de pays, les marchés sont différents. Vous voyez, je ne veux pas offenser personne. Il y a un petit quelque chose de différent qui peut paraître énorme. Évidemment, nous sommes tôt en saison. Soyez prêt, la récolte viendra, forte.
Une autre chronique, une dernière? J’aimerais qu’elle traite de plantes carnivores (ex :Sarracénies) et meurtrières (Ex :Pisonia grandis). Elle pourrait déchaîner les passions dans la cité. Alors, à nous l’été.



19.5.17

Réverbère062017



Trois continents et une petite histoire
Hier, 17 mai, j'ai fait le détour pour voir si l'unique Paulownia dont je connais l'existence à Victoria était comment... De fait, il trônait tout de fleurs, à gauche du bâtiment de l'Assemblée législative de la province, de biais avec l'Hôtel Empress. Rappel étonnant puisque j'avais été fortement impressionné de la présence de cette même espèce plantée tout autour de l'immense Place d'Italie, dans le 13e arrondissement à Paris. Chargés de fleurs et en attente de ses feuilles, ces arbres distribués autour de la grande place encerclant son centre aménagé. Autos, motos, vélos et piétons s’élançaient tout autour chacun dans sa direction.

De retour ici, ce Paulownia tomentosa, arbre impérial, possède à ses pieds une plaque commémorative que j'inclus en photo dans cette chronique. C'est ainsi,  les arbres et leurs singularités savent discrètement s’enraciner quelque part en nous. Cette teinte florale commune à Victoria et à Paris, c'est le mauve léger. Des fleurs distinctes, mais de couleur identique que portent autant la glycine (une plante grimpante, tenace et invasive), que le Paulownia.

Le Paulownia est un arbre dont ses valeurs, esthétique, économique et historique, sont bien connues. Il croît tout aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain et possède une biomasse (source élevée d'énergie produite par sa matière organique lors de la décomposition des feuilles) remarquable. C'est aussi un arbre appelé "poumon urbain" dû à la masse du feuillage photosynthétique. Ses feuilles possèdent une capacité élevée dans le traitement de dioxyde de carbone. En plus d'être à croissance rapide, il peut être utilisé contre l’érosion des sols et comme bois d’œuvre.
Êtes-vous déjà allés en Asie? Moi, non. Mais j'ai eu l'agrément, ou l'expérience de me faire offrir des semences parfois difficiles à obtenir ici. J'y ai déjà semé les pois et ils sont en route vers une récolte éventuelle. Aujourd'hui même, j'ai semé des piments forts et un basilic piquant qui porte le nom de Holy Basil. Je verrai bien où tout ceci me conduira. Nul doute, au jardin.
Enfin, j'ai connu il y a quelques mois une citoyenne d'origine thaïlandaise. Ladda a eu la gentillesse de me rapporter des semences de ce pays, d'Asie du Sud-Est. Ça aurait pu être un  chapeau fait d'un textile végétal et signé. Non, au lieu, je lui ai écrit: des semences. Pourvu qu'elles soient vigoureuses, non hybrides, j'ai pensé lui écrire. Mais je ne lui ai pas fait. Ladda999 m'a offert sept sachets de graines. Ce n’était pas un cadeau. C'était, je crois, un geste de courtoisie à la fois indéterminé et déterminé.Un geste qui reste. Comme des semences qui germent la saison suivante... ou non.
Alors, passer un bon été.

portrait de mai

Portrait de mai
Jamais d'aussi lointaine distance Olivier n'aura réussi à relever,  maintenant rendu au deux tiers de son existence, ce défi. C'est bien connu, l'éloignement peut souvent réveiller une créativité somnolente et permettre de retrouver un enthousiasme égaré. Assez de fleurs ou trop de fleurs, il y a en avril ainsi qu'en mai, suffisamment d'intensité de toutes sortes pour se sentir à  nouveau, émerveiller.
Alors,  voilà, s'égrènent les jours d'avril et de mai. Il s'est installé dans le 14e, à deux pas d'un parc, celui de Montsouris, un des quatre grands espaces aménagés sous le règne de Napoléon lll, entre 1869 et 1878 à l'époque des Grands Travaux haussemaniens, et qui donnent à Paris sa touche actuelle.
Ensuite, il y a le café Chin Chin situé juste en face d'une des quatre entrées vous suggérant des sentiers intérieurs à parcourir.
Tout n'est pas vieux dans le printemps urbain de la Ville Lumière. Au contraire,  tout est au vert débutant, au jaune soleil, au blanc contraste et au mauve léger. Ça donne le goût de flâner, de s'amuser, se laisser à la détente.
Ce printemps fleuri, il existe également ailleurs que dans les jardins ou les espaces verts. Il suffit d'arpenter les rues étroites ou les larges boulevards pour se faire une tête et plonger dans la saison des primeurs estivales.

Au début, Olivier résistait à l'invitation du paysage. Lui, le cartésien, finit par se prêter au jeu, celui des ombres, des couleurs et des compositions; et allant même, son mobile à la main, croquer quelques scènes remarquées. Quoi de plus naturel!  Pour mieux se souvenir mais aussi pour ensuite oublier lilas, spirée,  glycines, forthsysias,  daphnés,  et cerisiers; mais jamais leurs couleurs et leurs odeurs particulières.

Déjà, il se voit dépassé par des coureurs entraînés et solitaires.  Sortie et entrée de station de métro, bouquets de muguet à trois euros, bouquets printaniers à six euros. Aujourd'hui, c'est la vie toute entière, solidaire dans la nature, qui s' anime au parc de Montsouris dans le 14e de toujours aussi Paris.
Et pour demain. Je pousserai une pointe dans le 18e, découvrir la Promenade Dora Bruder. Dora Bruder?

Réverbère042017


Pierre contre Pierre



Un jardin peut-il attendre? Un jardin peut toujours attendre. Ce qui ne peut attendre, c’est la saison. Elle s’installe en nous comme le fait la force tapi au creux du bourgeon. Un cycle de vie s’amorce. Toujours.

Qu’est ce qu’on peut faire en avril et qu’est-ce qu’avril attend de nous en retour? Pas abondamment pour l’activité en pleine terre puisqu’il faut attendre la hausse de la température, surtout celle du sol. Du désherbage, oui, pour prévenir la montée en graines des indésirables et ainsi mettre court cette tâche fastidieuse mais productive. Les éléments nutritifs sont réservés à vos plants.

À l’intérieur? Alors là, oui, avril est un mois par excellence pour se lancer car, à partir de mai on mettra le tout, à l’extérieur. Parfois, sous abri. Au début, avec une transition progressive, une adaptation des jeunes plants aux conditions externes. Très important pour obtenir des plants sains et résistants. Faisons en sorte d’éviter d’être déçus. Je me réclame d’avril, parce que c’est un mois de croissance, la période des semis.
En somme, cette chronique aurait pu s’intituler avril dans mars ou mars dans avril tant ils sont surprenants. Dans les potagers, très peu de gens s’activent. C’est ce que j’ai souvent remarqué. Cela ne signifie pas pour autant que rien ne se passe. Des préparatifs essentiels qui nous conduiront ultimement à de joyeux résultats.

Voici un autre printemps….

« Le printemps est la saison où les garçons commencent à comprendre ce que les filles ont su tout l'hiver. »
O. Henry




7.3.17

Magazine Entr'aînés*



L’observateur et le jardineux
Aujourd’hui, 6 mars et à l’heure matinale que je vous écris, depuis l’île de Vancouver, il fait -1c. Pas chaud mais lumineux. Que nous habitions en région maritime ou plus vers l’intérieur: Nelson, Kamloops, Prince george, Kelona ou ailleurs en C.-B., le printemps est en marche. Vers quoi? Vers nous tous.

Que faire? Depuis quelques semaines, nous notons la présence de semenciers dans de nombreux commerces: Semences McKenzie, West Coast Seeds et j’en passe. Est-ce que cela signifie qu’il faut débuter nos semis extérieurs? Évidemment, la réponse est non. Mais pour les pois? Oui, vous pouvez. Les tomates? Je les partirais début avril, à l’intérieur, il va de soi. Comme vous voyez, tout dépend de ce que vous désirez faire pousser. Je le dis, c’est bien connu, l’activité jardinage est parsemé de surprises.

Mais pour le moment, les idées ne cessent de fleurir. C’est bien normal puisque faire pousser chasse l’ennui ou le cafard. Il faut croire que l’intérêt ne fléchit pas puisque, année après année, on nous rappelle avec imagination qu’il y aura pour chaque printemps, du jardinage, et du vivant à faire croître à consommer, et pour pousser la note: à écouter. Les sons de l’écologie. Les rainettes faux-glillon, les grillons. Quel autre sujet fascinant pour ceux ou celles qui s’intéressent au concept d’écologie profonde défendu depuis des décennies par le norvégien, Arne Naess.

Mais d’ici mai que faire? De la lecture, assister aux événements qui mettent en vedette l’activité jardinage et ses composantes. Déposer sur papier vos idées, prioriser, dessiner une esquisse, un plan. Et si l’attente vous démange un peu trop? Alors tournez-vous vers la germination sur le comptoir de cuisine. Rapide, facile, une variante du potager traditionnel.

Et pour ceux ou celles qui se sentent peu interpellés par cette activité si populaire, dites-vous que s’asseoir sur un banc, peut être, en partie, aussi gratifiant que de jouer dans la terre.

Normand Hébert

* Texte paru dans le Magazine Entr'aînés de l'AFRACB

26.2.17

Réverbère mars 2017


Aucun titre à l’horizon
Je me pointe du doigt. J’accuse... J’aurais pu passer plus de temps à cet événement écologique annuel. Je ferai mieux l’an prochain. Donc, à l’essentiel je vous entraine pour éviter tout remords.
Dans ma chronique de février dernier, j’ai fait mention du salon annuel des semences et du jardinage, le Victoria’s Annual Seed & Garden Show. Bon! j’y suis allé. J’ai vu de tout mais pas tout. J’ai aussi signé une pétition, celle qu’elle m’a tendue avec un sourire sincère aux lèvres et un coup d’oeil décisif. Voici crfair, vous voulez signer svp? J’ignorais le sens de ces six lettres rassemblées. Cette personne était une vraie pro, elle m’a convaincu d’appuyer la cause en moins de 30 secondes. Soudain, une pensée m’a traversé la conscience. Voilà un modèle à suivre pour une cause, et qu’à chacun la sienne.
Le mouvement crfair (Capital Region Food & Agriculture Initiatives Rountable) vise à atteindre un degré élevé d’autosuffisance alimentaire dans la région d’ici 2025. Une noble cause auquelle je souscris malgré que j’aime bien manger à l’occasion des petits trucs exotiques qui nous arrivent du sud dans un avion cargo réfrigé. Comme une jolie mangue doublée d’un avocat en solidarité avec notre partenaire économique, le Mexique. Ces gens-là triment dur, aux champs ou dans les serres. Alors, merci, au nom d’une population qui aime bien manger; et plutôt vieillissante, hélas!
Autre point, j’ai bien remarqué les commenditaires de l’évènement. Tous d’ici. Vancity, Focus, Times Colonist, 98,5 Ocean, Hotel Grand Pacific et quelques autres. Même le Butchart Gardens! De plus, ce salon se veut être à la fois une fête éducative et d’altruisme. Il y a eu des présentations informatives, gratuites et divertissantes auxquelles cette fois je n’ai pas assistées. Hector, lui, il a été à la présentation: Embracing the Wild. Mystérieux.
La poule et l’abeille
Où mon intérêt fut retenu, c’est avec les abeilles maçonnes (Osmia rufa). Je commence à avoir la piqure de ce côté-là. J’ai assisté à l’éclosion d’une abeille maçonne surgir hors de son cocon, (Mason Bees Metchosin). D’endormie, elle s’est immédiatement mise à bouger. Fascinant! Et... primeur, si vous ne le saviez pas, vous pouvez maintenant louer une ou des poules à (Rent the Chicken Victoria). Enfin, Forest for Dinner, des passionnés de champignons sauvages, et parlant français.
Étaient absents, Bayer, Monsanto. Aucunes autorités, maritime, terrestre et spaciale. Ni la NRA. Enfin, si la vie sous toutes ses formes vous tient à coeur, une sortie à mettre en mémoire pour février 2018.