Conte
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Il
était une fois un espace. Tous les matins, le jour nous livrait le
soleil dans sa plénitude dorée. Et vis vers ça. À ceci,
s’ajoutait un cerf aux yeux tranquilles, vêtu de poil.
Faire
le train, faire du train. Choisissons, la ferme ou la ferme?
Bon,
je disais, on m’a réservé un siège à bord du train, le
Réverbère. J’ai le choix. Je monte à bord ou je reste sur le
quai.
J’évite
la culture de la citrouille. Elle demande trop en tout. Il faut se
pencher, ensuite se redresser. De plus, elle a le cul plat. On ne
peut la planter. Un usage parmi tant d’autres, c’est de la rendre
décorative. En faire un objet d’art massif, éphémère, et qui se
dégonfle au premier gel méchant. Oui, du gel, ça peut être
sournois.
Je
crois tout de même à la citrouille parce qu’elle émerveille et
aussi, elle contient une quantité élevée de graines nutritives.
Magnésium, zinc, bon pour le cœur et le système immunitaire. Grillées
dans le tamari? Oui! Oui! Oui! Non! Non! Non!
À
l’oeil, la citrouille c’est une tête d’ail volumineuse.
Regardez bien ces photos maison. L’ail, son secret, il demande
moins d’espace. Il ne fait pas de graine. Il donne des gousses et
une gousse donne un ail complet.
Oui,
vrai, il y a aussi les bulbilles, en forme de larme. Je vous
encourage, après trois ans,voilà, vous obtiendrez de l’ail sain,
unique au monde.
Je
cherche mes mots. Je fais hashtag qui fait clic. Je sors
luncher, je cherche mes mots. Je sors au cinéma, j’achète
du pop corn et un grand verre sucré. Non, je reste au lit, je
fais mon cinéma, je m’endors, je me réveille, je vois des mots
dans la glace. Je vais sur le trottoir, je cherche mes mots. Je vais
à l’épicerie, Pumpkin
Pie, je cherche mes mots. Je
prends une marche, deux marches, trois marches, puis l’escalier.
Dans le trafic, je cancel tout, je cherche mes mots.
J’entre à la pharmacie, je texte les yeux rivés, le souffle
court.