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4.12.15

Aujourd'hui en 2015, mer Méditerranée....

Aujourd'hui, 4 décembre, loin du Pacifique en mer Méditerranée...

Aujourd'hui, 4 décembre, visite surprise de François Hollande sur le Charles- De-Gaulle.

Aujourd'hui, 4 décembre, visite guidée de François Hollande chez Charles de Gaulle.


 

14.11.15

Où est Paris?

Où est Paris?
 
Un vendredi 13
Un vendredi noir
Un vendredi rouge
 
Paris si
Paris las
Paris bleu
 
Paris silence
Paris portant 
Paris vivant
  
Paris tout court 
Paris partout 
 
 

Réverbère 12 2015






Trois fois Noël

Il mit du temps à retrouver le fond de son clavier et ses nombreux caractères. Ceux-ci, tous alignés dans l’attente d’une frappe. Comme pour faire d’eux des mots imagés. De retour, enfin. Il arriva au jardin qu’il connaissait si bien, ses couleurs, ses odeurs et ses jeux d’ombre. Il venait de bouger, changer de lieu. Comme la lumière lui était précieuse, il avait choisi d’aménager franc sud-ouest avec petite vue matinale sur le mont Baker, à l’est.
Trois fois Noël sera, puisqu’il faut bien le baptiser, de billet prosodique. Il parlera évidemment de plantes et sera accompagné d’émoi.  Il partage cette inspiration, une fin d’année.
 Souvent, il est d’usage de jaser d’horticulture, d’écologie; en un mot, de nature. L’environnement, le réchauffement et les catastrophes naturelles, humaines. Il y a les pour, il y a les contres, il y a les bons, il y a les moins bons, mais en fin de compte, c’est le retour du balancier quotidien. Tout ça, en dialoguant, bien sûr. Et ce tout, à Paris.
Oxalis…
Ce premier coup cœur s’appelle Oxalis. Elle possède un port floral bicolore également distribué sur le plant. Ses fleurs s’épanouissent à la lumière intense et se referment le soir venu.  Blanc pur et rouge cerise, l’oxalis versicolore est comme une  canne de Noël, un cadeau en soie, pour soi ou à offrir. Une plante bulbeuse peut commune puisqu’elle se fait rare sur les tablettes des marchands. Mais, elle existe, en potée fleurie ou encore, en petit sachet de bulbes. Son feuillage ailé, vert, est magnifiquement délicat et pareil à une hélice d’avion à l’arrêt. Contemplez du regard ce bouquet et vous vous croirez en vacances, au repos, jamais seul. Ah! Un petit coup de rêve, puisqu’il faut avec la saison, pour peu que l’on y croie, se hisser vers les étoiles.
La rusticité de cette plante convient  aux zones 7 à 9, dont l’île de Vancouver fait partie. Et pour ce qui est des régions recommandées, notre paisible climat océanique lui va particulièrement.

Un piment multicolore
Ensuite. Oui, un piment. Une autre plante d’ambiance pour décembre, le Capsicum annum  mieux connu sous le nom de piment de Noël. Piment piquant comestible et décoratif, ce choix  signifie également que cette plante aux couleurs vives est éphémère. Éviter de le mettre à la poubelle. Choisissez plutôt de le composter le moment venu. Il appartient à ce groupe de plantes, de passage. Le reste (pot, emballage attrayant, étiquette) ira au recyclage,  vers le bac vert. Si vous désirez relever un défi élémentaire, récolter les graines. Elles serviront à démarrer en avril prochain de nouveaux plants. Enfin, sachez que ce piment appartient à la même famille que la tomate, l’aubergine et la pomme de terre. Ces plantes alimentaires ont des fleurs particulières, dites scorpioïdes, c'est-à-dire organe de la fleur roulé comme la queue du scorpion ou la crosse de la fougère au printemps. Un détail, botanique.

Le troisième choix devait être le cactus de Noël. Le rival du traditionnel poinsettia. Je doute, mais qui sait, se retrouver sous l’arbre. 
Cependant, il lui a été préféré à un événement, celui de novembre dernier en France.


Où est Paris?

Un vendredi 13
Un vendredi noir
Un vendredi rouge

Paris si
Paris las
Paris bleu

Paris silence
Paris portant
Paris vivant
 
Paris partout 

 

28.7.15

Une saison est féminin

Salut papillon
Aux couleurs fortes

Arbre aux papillons dense
Coup de bleu au soleil

Été à sec
Ridé

18.3.15

Réverbère mars2015

Femme cactus

Elle avançait seule le portant au bas du dos juste au-dessus de la ligne du popotin; son objet de tous les jours. Un Felco, son sécateur planté dans un étui en cuir véritable d’où sortaient deux poignées, rouge vif, toujours disponible. Jardinier au féminin et horticultrice redoutable.
Jzl marchait d’un pas court et décidé toujours à la gauche droite, gauche droite. C’était son genre. Femme forte sortie du rang et de taille très moyenne, elle savait imposer ses conditions, jusque dans le bureau de ses contremaîtres surtout masculins.
Au Service des parcs, son ancienneté lui avait permis de s’assoir dans un poste de chef d’équipe derrière le volant d’un Ford pick up blanc, de location.
Sans casquette, même si en porter aurait paru plus conforme à sa nature, Jzl pouvait abattre sous un soleil de plomb un quart de travail intense. Affectée depuis des années à l’entretien des parcs et des îlots de verdure durant la saison estivale, Jzl portait en elle la vocation d’ouvrière horticole tout comme une connaissance aiguë du monde végétal.
Lorsque venait, comme à chaque année, l’opération de plantation des annuelles dans le terre-plein de l’avenue Atwater, les chefs d’équipe tenaient à se concerter afin de mener à terme ce que plusieurs qualifiaient d’opération d’enfer. Dans le bruit, la circulation rapide ou lente, la chaleur, la pluie et parfois les insultes des automobilistes, mille géraniums avec en bordure  des plants retombants devaient être plantés avant le traditionnel long weekend de mai.

C’est elle qui souvent prenait les commandes de l’opération de la côte du marché Atwater. Puisque sachant manier la politesse jusqu’à l’insulte, Jzl ne reculait que devant la sécurité des travailleurs menacée.
À une reprise, elle avait su virer un camion et son chauffeur; la livraison d’un trois verges de terre, après avoir constaté que celle-ci était de la terre noire uniquement. Retourne ça au clos lui dit-elle. « Je n’en veux pas. Entre ici que de la terre à jardin amendée et de l’engrais granulaire à libération lente. Décrisse avec ton truck! » Dans l’entre faites, apparaît une femme accompagnée d’un homme à l’allure de plombier. S’en suit quelques mots d’échange entre les deux femmes pour entendre de la bouche encore tendue de Jzl : « La plantation sera terminée par le quart de soirée. L’irrigation de nuit est confirmée et les gicleurs seront activés par le service d’aqueduc.»
Frustré de s’être fait ordonner la mesure, le camionneur en question dû à contrecœur se replier, clencher son six roues et repartir avec son voyage de terre indésirable. Mais pourquoi? Jzl n’avait que faire des compromis ou du propos fleurette. Dans son gène à elle, il n’y a toujours eu qu’une seule bonne manière de faire son boulot… son œuvre. C’était la sienne. Hélas! Que trop souvent aux yeux de certains et certaines.
Il ne restait qu’à tout ramasser et décamper avant de recevoir un avis musclé du Service de police, signifier l’heure de pointe imminente. 15h30 était à leur trousse avec un soleil bientôt dans le rétroviseur.

http://louisjardin13.blogspot.ca/.

2.2.15

Réverbère/février2015



Je suis Alessandro…
Perce-neige ou jonquilles. Ah février! Un trait de vie dans le jardin ceinturant un cimetière. Voici…
« Trois années plus tard, pendant l’hiver de 1874, Hélène tomba malade, d’une fièvre cérébrale qu’aucun médecin ne put expliquer ni soigner. Elle mourut au début du mois de mars, un jour de pluie.
Pour l’accompagner, en silence, dans l’avenue qui montait au cimetière, tout Lavilledieu fut là : parce que c’était une femme délicate, qui n’avait pas répandu la souffrance autour d’elle.
Hervé Joncour fit graver sur sa tombe un seul mot.
Hélas
Il remercia tout le monde, répéta mille fois qu’il n’avait besoin de rien, et rentra chez lui. Jamais la maison ne lui avait  paru aussi grande : et jamais aussi illogique son destin.
Comme le désespoir était un excès qu’il ne connaissait pas, il se pencha sur ce qu’il lui était resté de sa vie, et recommença à en prendre soin, avec la ténacité inébranlable d’un jardinier au travail, le matin qui suit l’orage. » *

*Soie, Alessandro Baricco, Éditions Albin Michel, 1997



Donc, quelle joie d’être encore, et à Victoria, d’enthousiasme réservé. C’est très bientôt la saison des semences avec la fête du Seedy Saturday, au Conference Centre, 720 Douglas, 21 février, de 10h à 16h.
16 ans et plus : 7$ comptant.
Point de rencontre avec l’AFRACB et vous tous intéressés à 9h45, aux portes principales. Une occasion de se sortir un peu plus d’un semi-hiver.



Normand Hébert