Le combat des pots
Je me suis mis à chercher un sujet avec lequel je réussirais
à intéresser le plus grand nombre de gens. La terre? L’océan? On en parle
grandement ces jours-ci. Il paraît que les mers et tout ce qui y vit sont de
plus en plus façonnés par les molécules présentent dans les sacs de plastique.
Bientôt ou maintenant, nous vivrons la grande corvée
annuelle des berges, partout au pays. Et pour la terre, nous lui consacrons
cette dernière semaine d’avril. Sept jours, et ensuite, on passe à autre chose.
Hélas! Oui, c’est la vie qui bat. Comme, au petit écran, dans l’émission La vie
qui bat, de 1956 à 1965, animée par Guy Provost, le bel Alexis des Belles Histoires
des pays d’en haut. Homme aux multiples
talents. Vous vous souvenez?
À la petite Sophie, hésitante, qui rêve de faire du
théâtre : Que dois-je faire? dit-elle. C’est simple, il faut aimer le
métier et persévérer. Et voilà! La profession de foi du jardinier : vivre
dans le silence, un retour à la béatitude; tandis qu’au théâtre, c’est plein
de lettres attachées. C’est l’usine à parole, les mots ensemencés dans la
phrase. Mais il y a aussi de l’inquiétude, les remous à venir, autant chez
l’homme de théâtre, la comédienne, que
chez l’homme du jardin. C’est le je suis donc je sème versus je suis donc je
dis.
Également, dans un autre ordre d’idées, je veux souligner
que le 21 mars dernier, comme à chaque année depuis 1999, nous proclamons cette
journée, Journée mondiale de la poésie.
Pour cette raison, le mois dernier, j’ai voulu partager ce Sacré géranium de….? Oui, le Pelargonium X
Hortorum appelé abusivement géranium zonal. Ils sont de retour sur les
tablettes des épiceries à mi-chemin
entre la feuillaison et l’amorce du bouton floral. 0,99 /ch.
Mais cette fois, je m’insurge contre ces fragiles contenants
en feuille de plastique. On en recycle? Pas autant que vous pouvez l’imaginer.
Une énorme quantité, aboutiront dans des sites d’enfouissement, avec tout le
reste. Lorsque vous irez dans une jardinerie, mais surtout dans les commerces
de grande surface, remarquer la perte exposée au vu et au su de tous. Le
personnel est insuffisant et les végétaux en surabondance. Tout ce qui est en
dépérissement ou invendable ira tout droit dans le compacteur à déchet. Bac à
plantes servant de logement aux pots, pot, plante, terreau, engrais granulaire
et tuteur s’il y a. Il faut faire vite, pas de temps pour le tri. Je reconnais,
l’art de gérer, ce n’est pas donné.
En conclusion, pour faire suite à mon introduction, indignez-vous
comme disait l’auteur, Stéphane Hessel. Bof! Si vous êtes en quête de sens ou d’une
cause, vu ou nous en sommes, insurgez-vous devant cette terre en plastique. Solution,
ascète? J’achète… Tournons-nous vers ces caissettes en bois, inusables et que
l’on range.
Vive mai qui vous permettra de planter certains semis tout
droit en peu de profondeur. Mange-tout
et autres fraîcheurs du jour à imaginer. Tout de même, bonne fête des Mères.
Normand Hébert
Victoria 2014
www.louisjardin13@blogspot.com