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4.12.10

Décembre 2010 (Mes capucines...)

21 novembre 2010…
Un peu d’automne et beaucoup d’hiver, je reviens de Vancouver [je devrais dire vent d’hiver] avec en mémoire ses dix centimètres de blancheur. C’était beau à regarder devant l’école Jules Verne, rue Baillie. J’aime voir les fleurs combattre l’inévitable. Elles résistent et parfois triomphent contre le froid. Matinalement, nous avancions sur la pointe des pieds comme si nous avions peur de trouer de nos pas le tapis blanc. Féérique 20 novembre! Entre le White Spot de la rue Cambie et l’entrée cachée de l’hôtel Plaza 500, un travailleur matinal poussait une neige trop lourde. C’est dur la neige mouillée pour un arbre non dépouillé de ses feuilles. Sur le trottoir glacé, jonchaient des branches.
Incapable de me retenir, j’ai tout juste eu le temps de planter en cette soirée lunaire une bonne douzaine de grosses gousses d’ail. L’agriculture biodynamique est tout un monde à découvrir, fondée sur les rythmes lunaires, dont le point fort est la pleine lune. Pour ceux et celles que le sujet intéressent, son fondateur, visionnaire en son genre, se nomme Rudolph Steiner. Retour au jardin, j’ai eu le temps de déplanter de son pot l’unique géranium de ma petite cour. La nuit fut impitoyable. Le plant de capucines n’a pu résister aux sous zéro de la nuit passée. Comme vous savez, la capucine est une plante tout à fait hors de l'ordinaire de par ses composantes et commune de par sa facilité à cultiver. Si vous observez bien cette annuelle, elle a quelque chose de particulier. Peu banale, sa feuille en forme de bouclier ou orbiculaire est soudée au pétiole (la queue de la feuille) situé sur la face inférieure du limbe. La capucine est l’une des très rares plantes munies de feuilles ainsi construite. Bien que toute la plante soit comestible, la partie florale est ce qui est le plus recherché dans cette plante. Sa fleur solitaire, attrayante pour les colibris, porte en son centre un long éperon et son goût prononcé rappelle celui du cresson. Les boutons floraux marinés représentent un substitut idéal aux câpres. La capucine ou Tropaeolum majus est une annuelle tout à fait recommandée pour notre climat côtier peu caniculaire. Elle est dite annuelle parce qu’elle fleurit et meurt dans l’année de sa germination. Cependant, elle dépose au sol quantité de graines ce qui nous assure le printemps venu, une germination abondante, mais anarchique. La capucine se sème tôt au printemps dans un lieu ensoleillé. Éviter de la fertiliser sinon elle produira quantité de feuilles au détriment des fleurs. Offrez-lui peu de soin. Elle est heureuse dans tous sols, même pauvres. Sur le marché, on retrouve des variétés naines pour panier suspendu à feuillage panaché ainsi que le plant traditionnel pour rocaille, muret et plate-bande. J’en ai obtenu une variété que je mettrai en terre le printemps prochain. C’est une capucine naine variété ‘’ Boule de Feu’’, rouge flamboyant. Elle provient d’un grainetier français, maison fondée en 1743 dont le nom est Vilmorin.
Étant une plante de milieu aride, je vous recommande de l’associer aux plantes suivantes : Belle de jour, Souci, Œillets d’Inde, Dimorphotecas, Eschscholzias (pavot de Californie) et à des vivaces comme les Aubriétas et les Campanules.
Je souhaite tout ce que décembre peut vous offrir de soleil en cette période de jours courts. Donnez-moi de la lumière et du soleil vert pour mon jardin d’hiver… comme aimait le chanter Henri Salvador. À partir de février 2011, vous pourrez consulter sur mon blogue, toutes les chroniques horticoles publiées jusqu’à ce jour.
Bonne culture et bonne lecture,
Normand Hébert
Horticulteur/consultant

http://louisjardin13.blogspot.com