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16.11.10

Juin 2009 (Ville aux multiples jardins)

Juin 2009


Du grands aux petits jardins

Le feuillaison et la floraison, toutes deux remarquables sont un rappel persistant qu’une poussée de croissance du monde végétal est à nos portes sinon à porter de vue. Soleil, soleil, entrons dans le vif du sujet car cette fois-ci, je vais vous entretenir de jardins comme un passant dans son voisinage.
Avant d’être matelot et aussi loin que je puisse me souvenir, la ville de Victoria est demeurée synonyme de jardin. Il y en a de célèbres dont le jardin du Parc Beacon Hill, le jardin Abkhazi,d’une fabuleuse histoire, la Maison du Lieutenant-Gouverneur de la province Avenue Rockland et Lotbinière et pour ceux qui désirent s’éloigner du centre de Victoria, il y a le jardin Hatley et le jardin Glendale (aussi connu sous le nom de Centre d’horticulture du pacifique) remarquable pour sa diversité et son intérêt pour les plantes économiques ou maraîchères. Je vous l’accorde, ces jardins sont magnifiques et dignes de mention. Je vous les recommande car ils renferment des trésors visuels insoupçonnés.
Au-delà de ces joyaux horticoles, j’ai découvert que non loin d’ici, il y a les parterres de l’hôtel Empress et de l’autre côté de la rue Belleville, un jardin d’eau et de plantes indigènes, paisible et discret adossé aux pieds du BC Museum. Tous ces lieux, je l’admets, n’ont rien de jardins du peuple ou mieux encore, connu à une certaine époque sous le nom de jardins ouvriers. Semblable et loin d’être loin, visiter le jardin de la cour intérieur de l’Académie Sainte-Anne. Là, des efforts louables ont été faits et le sont encore pour tentés de restaurer un jardin d’autrefois de fines herbes, celui que les religieuses jadis, cultivaient pour répondre aux besoins alimentaires de la communauté et de ses pensionnaires. Si vous recherchez un endroit calme entre la mer et le centre-ville, c’est tout indiqué.
En somme, il y a ici beaucoup et beaucoup plus reste à découvrir. Des jardins, des potagers, publics et semi-publics, on les découvre dans des endroits en retrait. Ce sont ceux qui m’intéressent le plus, des jardins progressifs, des jardins en devenir.
Si vous êtes toujours dans le même voisinage, je vous conseille de vous rendre au jardin communautaire et collectif Michigan, attenant à un énorme stationnement à l’arrière de l’édifice du Parlement de la Colombie-Britannique. C’est un jardin potager cru et fleuri; parfois, de clochards et de touristes, il fournit en partie la banque alimentaire de James Bay.
Ensuite, il y a celui qui se trouve le long de la rue Montréal, un second jardin communautaire, véritable pionnier, un jardin potager qui a du caractère situé derrière le
James Bay Athletic Association. C’est pas très chaud pour les aubergines et les tomates mais l’ensoleillement est généreux. Un massif fleuri sert de rempart à de multiples jardinets où abondent petits fruits et plantes légumières en marche vers une récolte espérée.
Le semaine dernière, à mon retour d’une réunion à la salle communautaire Saint-Jean Baptiste je suis passé revoir une plantation orientée franc sud, en façade d’un cottage à vendre. Calcul rapide, ça totalisait environ 1800 têtes et fleurs d’ail à récolter.
Ce qui était petit et vert, en rangs ordonnés atteignait maintenant vingt cm. Une pleine façade de gousses d’ail en route pour devenir des bulbes d’ail entiers. Vous me direz que c’est de l’agriculture urbaine à son extrême, c’est tout de même une tendance notable. Le jardin d’ornement est composé de plus en plus de plantes potagères à défaut de cultiver un potager traditionnel. A une époque peu lointaine, l’application de produits toxiques sur la pelouse ou ailleurs était monnaie courante. Voilà, aujourd’hui, on en est rendu à cultiver de l’ail; antibiotique aux caïeux puissants et aux vertus illimitées lesquels poussent à quelques mètres de votre cuisine. J’avoue, c’est le jardin de type monoculture le plus exotique rencontré ìn our Garden City. A visiter discrètement autour de Fairfield et St-Charles. La maison a été vendue avec ou sans l’ail. Je ne peux vous le dire mais elle a été vendue.
Peut-être qu’un jour nous n’aurons plus à importer l’ail de Chine, premier producteur et exportateur mondial accusée de dumping par l’Association des producteurs d’ail de l’Ontario. Voilà pour ce court tour de la ville jardin. Ah! l’ail et les roses! Je pourrais vous en parler longtemps.
Je vous souhaite bon et beau temps en plus du solstice de juin.

Normand Hébert
Horticulteur
louisjardin@hotmail.com

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