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15.11.10

décembre 2009 (Le Poinsettia de Greenfield Park)

Une tradition et Poin…
Je me souviens, une année, nous nous étions offert une plante du temps des Fêtes, une sorte de démesure considérant l’espace disponible dans notre modeste château de la rue Murray; rue linéairement étroite, mais brisée à un bout et nommée Little Murray par les Anglais du coin.
Enfin, il fallait opposer au blanc tapis hivernal, un solide contre poids à la saison. Comme il se dit au féminin : un petit coup de rouge… et on repart. Et puis, il était tout à fait permis de se mettre dans l’ambiance. En cette période-ci de l’année, les jardineries débordent de vert, et de rouge et de couronnes.
Le Poinsettia trônait dans notre salle à manger (le salon étant trop petit) au beau milieu du mobilier et de tout le reste. Sur tige et non buissonnant, il faisait un beau et bon mètre de haut et autant de large. Un vrai spectacle en rouge de bractées, de feuilles veineuses et cramoisies. Me direz-vous :<< Un Poinsettia c’est compliqué à ramener, haut et en couleur, la saison suivante. >> Vrai, à l’achat le produit vous arrive fleuri. Mais c’est beau à regarder si vous aimez Noël, sa couleur, le blanc dans la nuit.
Cette plante de la famille des Euphorbiacées nous est arrivée tout droit de son milieu naturel, au Mexique, de la main d’un américain, ambassadeur et collectionneur de plantes, en poste à Mexico, vers 1825. Il se nommait Dr Joël R. Poinsett. De là, vous comprendrez, un pépiniériste de la région de Philadelphie (Robert Buist) se lança dans l’hybridation et la propagation. Ensuite, ce sera une histoire de famille, celle des Ecke, laquelle un siècle plus tard, commercialisera ce plant compact, partout disponible de nos jours. Et voilà! Depuis, une vague annuelle de petits Poinsettias au temps des Fêtes déferle sur le continent.
Si vous décidez de vous lancer dans l’aventure et préserver votre Poinsettia d’une année à l’autre, c’est simple. Une fois le retour printanier, vous pouvez le conserver à l’intérieur ou le sortir quelques mois avant de le rentrer septembre venu.
Le 1e avril, vous pouvez le rabattre, du tiers de sa hauteur, rempoter et appliquer du terreau sur les plaies pour mettre fin à l’écoulement de latex et éviter le dessèchement des tiges. Vous pouvez le rempoter avec un substrat bien aéré et bien drainé. Une fois par mois fertiliser avec un engrais 20-20-20 jusqu’à la mi-septembre; ensuite, deux fois par mois jusqu’à la fin octobre.
Pour déclencher la production de bractées, à partir de la mi-septembre, cette plante de jours courts à besoin de 14 heures consécutives d’obscurité soit de 18h à 8h sept jours sur sept, durant une période de huit à dix semaines. Durant le jour, la plante a besoin d’une lumière vive. Maintenue à une température de 20c et une fois l’apparition des boutons floraux, abaisser la température à 15 à 18c. Début novembre, vous commencerez une fertilisation telle 15-15-30.
Pour les Mexicains, cette plante tout à fait légendaire et religieuse symbolise << les fleurs de la nuit sainte>>.
Bon mois de décembre et en 2010,
Normand Hébert
louisjardin@hotmail.com

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